lundi 20 septembre 2010

Sur l'art de trouver un local...

Rencontrer un enseignant peut être tout qu'une aventure. Ce matin, les filles et moi avons rendez-vous avec notre futur professeur de politique russe postsoviétique. On commence par se rendre au corpus principal d'où, on pense, nous allons trouver le local dudit professeur. On se dit que ça va être facile puisque Ekaterina (la responsable du Centre Moscou-Québec) nous a donné, la veille, un papier avec le nom du professeur, son local et ses disponibilités. Maylina dit que le local est dans le Corpus 5, alors on tente de trouver l'accès au corpus 5 du corpus principal. On ne trouve rien, redescend dans le hall, Christina dit qu'elle a vu des flèches qui indiquait que le corpus 5 n'était pas dans le pavillon principal, alors on sort, suit les flèches, arrive devant le Corpus 5. Trois portes s'offrent à nous.

Trois portes lugubres serait plus exact. On rentre par la moins louche, on descend quelques marches qui débouchent à un genre de sous-sol avec une dizaine de pièces vides. On comprend rapidement que ce n'est pas là.

On remonte, décidons que la porte la plus à gauche à l'air beaucoup plus invitante. Des marches qui montent, déjà ça semble plus prometteur. Le numéro écrit sur le papier (que je tiens dans mes mains tout le long du trajet) est 424, alors on se dit qu'il faut se rendre au quatrième. Quelques volées de marches plus tard, le quatrième, une porte d'apparence porte blindé et une autre en verre et rien d'autre, on s'approche de la porte de verre pour l'ouvrir et une femme l'ouvre juste avant. Elle nous regarde, on essaie de s'expliquer du mieux que notre médiocre niveau de russe nous le permet. Elle finit par hausser les épaules et nous pointer la porte blindée. On s'en approche, même chose, elle s'ouvre avant qu'on puisse cogner. On rentre, à l'intérieur c'est un genre de bureau/compagnie qui n'a (en apparence) rien à voir avec l'université. On dit le nom du professeur à la première personne qu'on croise, même réaction, regard suspicieux et on nous montre la porte.

Troisième porte! On monte jusqu'au quatrième, étage vide qui semble en rénovation, on se promène, on fouille, on redescend par un autre escalier en essayant de garder notre calme contre le foutu corpus 5. Nouvel étage, même image: locaux en rénovation, même action:on fouine. Tout content, on voit un papier sur une porte qui dit en gros: "Corpus 5 faculté d'Histoire par là" On monte, on descend, on retombe sur l'étage bizarre avec la porte blindée et la porte de verre. Demi-tour, on remonte, on redescend, tourne à gauche, à droite, descend jusqu'au premier. Yé un garde, on espère qu'il va nous pouvoir nous aider. Je lui dis le nom du professeur, il nous répond de manière "polie " d'allez voir ailleurs...Même ritournelle: monte, descends, etc. ad nauseam. Ouvre une porte, le même garde amical qui ne nous trouve pas du tout sympathique, nous dit encore plus poliment de foutre le camp. Ce qu'on fait.

Marie-Hélène croit avoir entendu que l'entrée du Corpus 5 est à l'extérieur de l'enceinte alors on sort, marche arrive devant le Corpus 5 mais à l'extérieur première porte: Danger le garde affable est là. Tanné, essoufflé, je demande à Maylina "où est-ce qu'elle a vu que le local 424 était au Corpus 5?"
-"regarde c'est écrit sur le papier!"
-Où ça?!
-....

Elle a cru voir le Corpus 5 sur le papier alors que ce n'était visiblement pas le cas. Pour sa défense, ni Christina, ni Marie-Hélène, ni moi n’avons pris l'initiative de relire, ou contre vérifier ce qu'elle disait et surtout on s'est tous entêtés à trouver le foutu local.

Mort de rire, on prend une pause milk-shake. On décide de retourner au Corpus principal, se disant que le local du prof' doit bien y être. Quatrième étage, on se promène quelques secondes le temps de comprendre l'ordre des portes, seconde porte à droite! ENFIN! Le local 424!

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